L’organisme français Fermes d’Avenir a justement pour but de prouver que l’agroécologie et la permaculture sont de véritables alternatives. L’association sort de terre en 2013, par un premier projet, la “Ferme de la Bourdaisière” : une ferme de 1,4 hectares produisant de la nourriture grâce à la permaculture et aux techniques agroécologiques, et génératrice de revenus pour au moins 3 personnes. En créant cette micro-ferme expérimentale, les fondateurs veulent prouver que l’agroécologie est économiquement viable, aussi rentable que l’agriculture conventionnelle et plus éco-durable. Un comité composé de scientifiques et d’économistes suit le projet, dans le but de reproduire l’expérience.
Le projet pilote est la colonne vertébrale de l’association, engagée maintenant dans une vaste gamme d’activités, comme le conseil aux futurs créateurs de fermes attirés par la permaculture.
Linda Bédouet, membre du Slow Food Youth Network en France et responsable du réseau Fermes d’Avenir, est avant tout agricultrice. Linda rendu possible la collaboration entre les deux associations, dans le cadre du dernier projet de Fermes d’Avenir : le Fermes d’Avenir Tour (FAT).
Depuis le 15 juin, l’équipe de l’association sillonne la France et fait étape dans 30 villes et villages de province.
Chacune des étapes de 3 jours est l’occasion de proposer des activités, comme des visites de fermes, des conférences et, bien entendu, de délicieux repas et du divertissement. L’objectif est de sensibiliser les médias et les citoyens à notre système alimentaire malade et leur montrer que l’application des principes agroécologiques peut conduire à sa guérison.
À chaque étape, Linda recrute également des participants au projet de consultation de Slow Food sur l’efficacité des politiques agricoles européennes. En effet, Slow Food s’apprête à mettre en ligne un sondage couvrant 7 pays européens (Italie, France, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Suède et Roumanie) pour collecter et rapporter l’opinion des petits agriculteurs sur la manière dont les politiques européennes affectent leurs activités. Le principal objectif est de comprendre ce dont les agriculteurs, qui produisent des aliments bon, propres et justes, ont besoin pour travailler dans des conditions optimales et faire entendre leurs besoins par le législateur.
Linda nous parle de l’expérience FAT : “Nous vivons une aventure humaine extraordinaire, sur le Fermes d’Avenir Tour. J’ai laissé ma ferme en Normandie pour aller à la rencontre d’agriculteurs innovants qui prouvent au quotidien qu’un autre type d’agriculture est possible, une agriculture respectueuse de l’homme et de la nature. Les acteurs que nous rencontrons et le travail incroyable qu’ils fournissent me comblent de joie et d’espoir. Cette initiative portée par Fermes d’Avenir, a à cœur de mettre en avant les solutions développées par les initiatives locales et de transmettre notre passion pour notre travail, de manière à encourager un mouvement national de retour à la terre. Fermes d’Avenir et Slowfood, dont je suis une membre active, indiquent le chemin à suivre pour l’alimentation de demain. Cette tournée est non seulement un plaisir, mais elle offre aussi un vivier de relations humaines riches sur les territoires qu’elle traverse. Continuons de cultiver nos missions communes, le monde change !
Fermes d’Avenir est un exemple positif, efficace et pratique de ce qui peut être entrepris pour aider la transition des agriculteurs vers des méthodes agricoles plus durables, pour sensibiliser davantage les citoyens et responsabiliser les politiciens : trois lignes d’action qui doivent être conduites de manière simultanée pour atteindre un changement concret de notre système alimentaire.
Consultez l’article original… www.slowfood.com
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